Des Femmes célèbres au Moyen-Âge

Connaissez vous des femmes célèbres au Moyen-âge ? 

Il est vrai que durant la période médiévale, la femme n’est pas libre de ses choix. Durant son enfance, elle doit obéissance à son père, puis à son époux, et semble n’être jamais réellement maîtresse de son destin. Cependant, les noms de certaines d’entre elles ont traversé les âges pour parvenir jusqu’à nous. 

Amis, faisons la part-belle à ces dames : nous vous présentons ici celles qui, depuis les coulisses ou en pleine lumière, ont su façonner un monde d’hommes, hostile et brutal. Grandes dames, ecclésiastes pieuses, femmes de science ou simples manantes, venez à la rencontre de ces femmes célèbres du Moyen-âge !

Alienor d'Aquitaine, 1122 - 1204

Duchesse d’Aquitaine, puis reine de France à 15 ans, Aliénor savait comment faire plier le roi Louis VII à sa volonté. Elle participa à la seconde Croisade, avant de faire dissoudre son mariage avec le Roi de France.

Huit semaines plus tard, elle épouse Henri II, devenant par là Reine d’Angleterre. Elle sera la mère, entre autre, du célèbre Richard Cœur de Lion.
De complots en manœuvres, elle aura fait plier à sa volonté le Roi de France et le Roi d’Angleterre, gouvernant tour à tour ces deux grandes puissances médiévales.

Marie de France, 1160 - 1210

Poétesse et auteure, elle donne à “l’amour courtois”, ou “fin’amore”, une nouvelle dimension en écrivant en langue vulgaire et en Français, ce qui permet de rendre ses écrits plus accessibles à la populace, mais surtout en parlant du désir de la femme. En effet, elle met en avant des personnages féminins, qui vivent des aventures, et sont les protagonistes principaux, à l’instar de leurs contemporains masculins.

Saint Julienne de Norwich, 1342 - 1416

Cette religieuse a décidé de mener une vie de recluse, coupée du monde, pour se consacrer à Dieu.
Elle écrira des textes mystiques, issus de révélations qu’elle aura dans sa retraite, et qu’elle compilera dans son recueil “le texte des révélations”. Elle écrira notamment le “Dieu est notre mère”, dans lequel elle compare l’amour divin à l’amour maternel, ce qui est le point central de sa théologie mystique. Comme le dira Benoît XVI, “la tendresse, la sollicitude et la bonté de Dieu envers l’homme sont tels qu’ils nous rappellent l’amour d’une mère envers ses enfants… Julienne de Norwich a compris que le cœur du message et de la vie spirituelle est l’amour de Dieu, qui s’ouvre à qui accepte qu’il devienne le guide unique de l’existence.”

Christine de Pizan, 1364 - 1430

Veuve et pauvre, Christine dû trouver un moyen de subsistance. Cette italienne brillante et érudite usa de son savoir, et vécu de sa plume. En effet, elle devint une auteure prolifique, qui écrivit en français des traités politiques et sociaux, des essais philosophiques, des recueils de poésie, des lettres et courriers pour des particuliers.
Féministe avant l’heure, elle n’hésitera pas à fustiger le poète du XIIème siècle Jean de Meung pour ses propos misogynes, au mépris des conséquences qu’elle encourt, ou lorsqu’elle écrira qu’il faut éduquer les filles de la même manière que les garçons dans son œuvre “La cité des dames”.

Herrade de Landsberg, 1125 - 1195

Poétesse, abbesse, artiste et auteure, elle est la première femme à écrire une encyclopédie, l’Hortum Deliciarum, d’où est extrait ce dessin. Herrade s’adonne également à la musique, la peinture, les sciences, la philosophie et bon nombres de disciplines diverses. Elle aura un rôle important dans le développement de l’éducation des femmes, puisqu’elle écrira des ouvrages pour les professeures, dans l’idée de rendre l’apprentissage plus ludique et pédagogique.

Blanche de Castille, 1188 - 1252

Petite-fille d’Aliénor d’Aquitaine, elle est la cadette du roi de Castille. C’est pour son caractère et son intelligence qu’elle est choisie pour épouser Louis VIII, futur roi de France. De leur union naîtra notamment Saint Louis.

Avant de devenir reine, elle tiendra tête à son beau-père Philippe Auguste le roi de France, allant jusqu’à exiger de lui qu’il porte secours à son mari, engager contre les anglais. Le roi finira par céder à ses exigences.
Femme sage et altruiste, elle fonde un orphelinat pour les enfants de chevaliers morts en croisade, et est nommée régente à la mort de son mari. Durant cette période, elle sera attaquée par des nobles français désireux de prendre la couronne de son fils, mais elle les repoussera et assoira sa domination sur le Royaume de France.
Elle devra assurer à nouveau cette fonction de régente alors que son fils, le roi Louis IX, sera en Croisade. Elle mourra en assurant cette fonction.

Dorotea Bucca, 1360 - 1436

Femme médecin, philosophe et universitaire italienne, Dorotea est la personnification du succès professionnel féminin au Moyen-Âge. L’emploi et la formation de femmes à des postes d’importance était plus libéré en Italie qu’en France ou en Angleterre, ce qui a favorisé l’essor de femmes médecins, professeures, ou encore sur des postes liés à l’administration.

Sainte Jeanne d'Arc, 1412 - 1431

Fille de paysans aisés, Jeanne décide d’aller à la rencontre de Charles VII pour le faire couronner roi de France, et mettre un terme à la Guerre de Cent Ans, après avoir entendu l’appel de Dieu l’exhortant à le faire.
Jeanne, bien que jeune et femme, sera à l’origine d’exploits politiques et militaires qui permettront au Royaume de France de se relever face à l’envahisseur anglais, alors que tout semblait perdu.
Elle sera capturée par les bourguignons, vendue aux anglais puis brûlée pour hérésie, car elle a porté des vêtements d’homme, quitté ses parents sans permission, et entendu des voies que les anglais ne reconnaissent pas comme divines. Elle sera réhabilité, et sa condamnation annulée en 1456, ce qui signifie que les reproches qui lui furent fait étaient reconnus sans fondement par le Royaume de France et par l’Eglise.
De son vivant, Jeanne aura bénéficié du soutien de nombreux gens d’église, nobles, soldats et personnes de tous rangs, malgré sa condition.
Aubert d’Ourches, un compagnon d’armes, dira d’elle “La Pucelle me parut être imbue des meilleures mœurs. Je voudrais bien avoir une fille aussi bonne… Elle parlait moult bien.”

Femmes célèbres au Moyen-âge

Et surtout, n’oubliez pas de choyer les femmes qui composent votre vie. Sinon, elles peuvent vous envoyer en enfer !